Jean-François FOURCADIER
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Montpellier  (France)

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le codage biphase

 
Pourquoi le codage ?

Les données issues d'un générateur pseudo-aléatoire ou d'un générateur de données se présentent sous la forme suivante:

biphase1.gif (2528 octets)

Le zéro logique est par exemple représenté par un niveau de tension égal à zéro volt, alors que le un logique est représenté par un niveau de tension égal à plus cinq volts. Un tel signal est appelé Non Retour à Zéro (NRZ).

On pourrait imaginer de présenter directement ce signal NRZ à l'entrée modulation de l'émetteur. Ceci aurait le mérite d'être extrêmement simple.

On observe cependant deux inconvénients majeurs à cette manière de faire:
    - d'une part le spectre du signal n'est pas satisfaisant,
    - d'autre part on serait incapable à la réception de récupérer le rythme de transmission émission (le signal d'horloge).

En effet, le spectre d'un signal NRZ a la forme suivante:

biphase2.gif (7476 octets)

On observe qu'il existe une composante continue et très basse fréquence, liée au contenu du message, et qu'il faut bien entendu transmettre sous peine de rendre le signal reçu inexploitable. Or la plupart des émetteurs radio ne savent pas bien transmettre ces composantes. En ATV, la composante continue qui transmet l'information de luminance est récupérée à la réception après clamp ou alignement des tops de synchro. Or ceux-ci n'existent pas en transmission de données.

Par ailleurs, nous avons besoin à la réception de connaître avec précision le rythme de transmission et de régénérer le signal d'horloge émission. Après une longue suite de zéros, ou de uns, le rythme qui ne peut être connu que par le maintien d'un nombre suffisant de transitions, est définitivement perdu.

Il nous faut donc réaliser une opération complémentaire appelée codage.

 

Le codage biphase

Il existe plusieurs manières de résoudre les difficultés ci-dessus. Une manière rustique, mais néanmoins très efficace est d'utiliser le codage biphase.

Le code est extrêmement simple: On partage la durée de l'élément binaire en deux périodes de durées égales. Le symbole zéro est codé zéro-un, le symbole un est codé un-zéro.

Construction du codage biphase:

biphase3.gif (9668 octets)

Les deux inconvénients cités du codage NRZ disparaissent:

- nous obtenons par construction exactement le même nombre de zéros et de uns. Il n'y a donc plus de composante continue, ou plutôt celle-ci est constante et ne véhicule plus d'information.

- nous sommes assurés d'avoir au moins une transition par élément binaire à transmettre. On observe qu'un redressement du signal reçu fait apparaître une belle raie d'énergie au double de la fréquence rythme. Il suffit ensuite de diviser la fréquence de ce signal par deux pour retrouver le signal d'horloge.

Les opérations de transformation de NRZ en biphase et vice-versa s'effectuent très simplement en combinant dans un ou exclusif le signal à transformer avec le signal d'horloge.

Le spectre du signal 2Mbit/s biphase est parfait pour une transmission dans un canal ATV:

biphase4.gif (7727 octets)

Bien sûr, la simplicité et l'efficacité du procédé se payent. En particulier l'encombrement spectral est pratiquement doublé par rapport à celui du signal NRZ. Un signal à 2 Mbit/s codé en biphase présente l'essentiel de son énergie dans une bande qui s'étale de 0,5 MHz à 3 MHz. Nous disposons d'un canal de télévision capable de transmettre 6 ou 7 MHz, cet inconvénient n'a donc pour nous aucune importance.

 

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